Le tapis est un élément incontournable pour apporter une touche finale à sa décoration d’intérieur, notamment pour le salon. Agréable au toucher et isolant quand on est pieds nus chez soi, le tapis peut se décliner en de nombreuses formes. Nous allons justement nous intéresser à la gamme traditionnelle des tapis, ceux qui sont chargés d’histoire et qui sont héritiers d’une longue tradition. Contrairement à ceux qui sont modernes et confectionnés à la chaîne, faire le choix de l’authentique est un excellent moyen d’encourager un artisanat souvent local. Pour ceux qui ont la chance de voyager, ramener un tapis ethnique peut conjuguer confort et souvenirs. Mais à l’heure des échanges mondialisés, il est tout à fait possible de commander sur internet auprès de revendeurs ou, mieux encore, de véritables artisans. Dans cet article, nous allons faire le tour de deux tapis ethniques les plus en vogue : le moldave et le berbère.
Le tapis moldave
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le tapis de type écorce venant de Moldavie (puis de Roumanie, pays limitrophe partageant en partie son patrimoine historique) est à la fois original et authentique. Il se distingue notamment par des ornements de fleurs et des compositions de couleurs tout à fait originales. On retrouve les traces de ce tapis en remontant jusqu’au Moyen-Âge, même si la technique de fabrication s’est perfectionnée vers le début du XIXᵉ siècle. Le monde occidental a pris connaissance de ce tapis moldave dès la première exposition universelle ayant eu lieue à Paris, sous le Second Empire, en 1867, pour ensuite parcourir le reste de l’Europe jusqu’en Russie.
Traditionnellement, on les fabrique par tissage à la main, avec une teinture naturelle aux colorants à base de plantes. On peut en trouver des authentiques dans la boutique Bohemian Chic Interior, qui nous régale les yeux rien qu’avec les photos de leurs tapis en boutique. Pour l’anecdote, ils étaient utilisés lors des cérémonies qui rythmaient la vie dans la région moldave d’alors : lors des funérailles, ou bien encore pendant un mariage. Sur ce dernier point, la mariée recevait en dot un de ces magnifiques tapis.
Le tapis berbère
Aussi appelé tapis marocain, le tapis berbère nous emmène à présent plus au sud, sur les bords de la méditerranée. Par conséquent, un tel tapis diffère du modèle moldave sur bien des points. Le plus prestigieux d’entre eux est sûrement le Beni Ouarains, qui se distingue par les formes géométriques sur fond clair, le tout confectionné à l’aide d’une laine plutôt épaisse. Les autres les plus connus sont les Azilals, qui contrairement aux premiers sont davantage colorés et au ras du sol.
L’histoire des tapis marocains remontent presque à la nuit des temps, car on en trouve des traces dès la période préhistorique du paléolithique. Cela fait ainsi des siècles, pour ne pas dire des millénaires, que cet artisanat perdure tout en utilisant des techniques immémoriales qui remontent jusqu’à nous. Côté symbolique, si les tapis moldaves sont très fleuris, les motifs berbères rappellent leurs croyances et leur foi. En général, ils sont confectionnés main à la maison, par les femmes qui transmettent à leurs filles.